GARFIELD, HÉROS MALGRÉ LUI

Un film de Mark Dindal

Mission tout à fait possible !

Le chat roux Garfield, fainéant et adepte des pizzas, voit son quotidien bouleversé lorsqu’il se fait enlever, avec son ami le chien Odie, par deux chiens étranges. Alors que vient à leur rescousse un chat plus âgé, qui n’est autre que son père, Vic, ils découvrent que le kidnapping n’avait pour but que d’attirer le père, afin d’assouvir la vengeance de son ancienne complice Jinx. Les voilà tous les trois à organiser un vol dans une laiterie, afin de rembourser sa dette…

Parmi les événements de la section Annecy Présente du Festival d’Annecy 2024, il y avait la pemière française des nouvelles aventures d’un chat roux râleur que beaucoup connaissance via la Bande dessinée : Garfield. Ce nouveau film d’animation se démarque des deux précédents ("Garfield, le film" et "Garfield 2", en prises de vue réelles avec incrustation des personnages animés) en étant réalisé intégralement en images de synthèse. Sans en faire trop concernant la notion de famille retrouvée, "Garfield, Héros malgré lui" propose un divertissement rythmé et amusant, parodiant les films de casse, qui nous met le moral au top.

Débutant sur un aparté proposée par Garfield lui-même (il commande de la bouffe via son smartphone et s’adresse au spectateur tel un conteur, avant d’agrandir sa bouche pour enfourner une pizza entière), le scénario nous met dans le bain en proposant une introduction aussi émouvante que drôle, revenant sur son abandon par son père et sa rencontre avec Jon, alors attablé à une pizzeria. Une scène qui a le mérite de poser la complicité avec l’effacé humain, mais aussi le caractère de notre chat préféré, et sa relation avec le chien plutôt idiot mais serviable Odie, tantôt considéré comme son animal de compagnie, tantôt comme un « stagiaire de troisième » corvéable à merci. Peut alors commencer l’intrigue permettant de renouer avec son père Vic, avec lequel des tensions persistent forcément, mais qui tourne vite à la réjouissante parodie de film de cambriolage (dont les plans préparatifs sont illustrés en animation 2D), de serial-killer ou d’espionnage.

Les clins d’œil aux productions récentes sont nombreux, des soap opéras diffusés sur « Catflix », à "Mission Impossible" ou même "Top Gun", Garfield se ventant même de faire ses propres cascades... L’humour est donc omniprésent au fil d’un récit aux multiples rebondissements, le scénario ajoutant au passage quelques personnages secondaires amusants (la chatte machiavélique, le taureau frustré Otto, la timide vache Ethel, les deux chiens « hommes de mains » énorme frippé ou squelettique tordu... Ainsi, si Garfield est au centre du récit, il ne phagocyte pas l’ensemble de l’espace et offre quelques accalmies durant lesquelles l’émotion pointe joliment son nez.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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