GANG DE REQUINS
Quand la mer est un bon filon, Dreamworks s'en donne à cœur joie
Oskar est un poisson rappeur qui ne rêve que d’une chose : habiter le haut du récif, parmi les stars. A la suite d’un désastreux pari, il se retrouve dans la gorge du patron de la mafia à qui il doit une grosse somme d’argent. Embarqué dans une histoire rocambolesque où un requin meurt, tout le monde le prend pour le « tueur de squale ». Son rêve va pouvoir devenir réalité…
La mer a l'air d'être le terrain de jeu préféré des créateurs de dessins animés. Après Ariel la petite sirène, après Némo le poisson clown, Dreamworks est heureux de présenter sa nouvelle recrue : Oskar. Oskar danse, Oskar chante, Oskar a la tchatche, bref : Oskar est multifonction. Le petit laveur de langue de baleines prend la tête d'affiche quand on apprend qu'il a tué Francky, l'un des requins qui terrifiaient le récif. Mais Francky n'est pas qu'un simple mangeur de poiscaille, c'est le fils de Don Milio, le Parrain, ce qui donne bien sûr droit à de superbes scènes de moralité mafieuse.
Une nouvelle fois, le monde de la mer montre qu'il grouille d'idées. Ici les poissons travaillent dans un lavomatic pour baleines ; ils ont de la répartie, assistent à des courses d'hippocampes. On sourit devant Sykes, le patron d'Oskar, qui gonfle dès qu'il s'énerve. On rit devant Lenny, le gentil requin végétarien, qui refuse sa condition et se déguise en dauphin. On s'esclaffe devant les crevettes qui font un plaidoyer sur leur situation familiale difficile pour ne pas être mangées. Le dessin animé remplit ici toutes ses fonctions : rires, larmes, amour, aventure. Et leçon de morale.
Le seul petit point noir revient aux personnages et à leur humanisation : ils ont des téléphones portables, des chaînes hi-fi, des écrans plats… Mais même si la transposition n'est pas totale, « Gang de requins » reste un bon moment à savourer en famille ou entre amis.
Lucie AnthouardEnvoyer un message au rédacteur