Festival Que du feu 2024 encart

GAMBA

Simpliste et graphiquement peu enthousiasmant

Rat des villes, Gamba, découvre une image de la mer et décide d’aller voir cette étendue d’eau par lui-même. Accompagné d’un ami fidèle et un peu enrobé, il s’embarque dans une aventure, découvrant le monde des souris des mers (qui habitent dans un port) et partant au secours de celles qui vivent sur une île et se trouvent menacée par le méchant Noroi…

Venu tout droit du Japon, les aventures de Gamba, un rat « des villes » à la fois téméraire et enthousiaste, n'ont pas réellement convaincu lors de leur présentation au Festival d'Annecy 2016. Si le scénario est clairement orienté vers un public enfantin, avec un jeune rat embarqué par sa fougue irrépressible dans l'entreprise de sauvetage de toute une communauté de congénères pris au piège sur une île, il faut bien avouer que c'est du côté de la fluidité de l'animation que le bât blesse.

En effet, l'animation en images de synthèse apporte le minimum au niveau du réalisme : le travail sur les pelages est quasi inexistant, la pluie au sol fait fausse, les rochers ou les bas de pantalons des hommes sont esquissés au minimum... Quant aux personnages, ils sont affublés d'étranges caractéristiques (comme les yeux luminescents de certains des prédateurs) qui, si elles semblent revêtir un sens sur le tard, paraissent tout de même bien peu compréhensibles.

Au fil du récit on a la pénible sensation que les dialogues sont longuement articulés et séparés, pour une meilleure compréhension des gamins. De plus, les messages sur le bonheur (la chanson enfantine du milieu), ou le fait d'être combatif ou utile aux autres, ne sont pas amenés de manière très légère. Sans parler des scènes d'action, soudain coupées dans leur élan par d'inutiles ralentis, des drames entourés de tonnes de pathos, ou de danses de guerre des plus ridicules, qui font au final de « Gamba » une expérience bien dispensable.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire