Festival Que du feu 2024 encart

FRIDA

Un film de Julie Taymor

Fresque colorée mais sans grand souffle

Etudiante, Frida Kahlo aimait admire les fresques de Diego Riviera, et batifoler avec son secret petit ami, dans le dos de sa mère. Alors qu’un malencontreux et violent accident de bus la cloua au lit pour des mois, elle se vit offrir de quoi peindre et démontrer ainsi son talent…

L'exercice de la biographie au cinéma requiert que la vie de la célébrité concernée soir d'une ampleur quasi mythique, à la fois pleine de rebondissements et d'enjeux forts et universels (Cléopâtre, JFK…) ? A défaut, la mise en scène se doit de faire preuve d'inventivité pour tenter de nous plonger dans le monde ou l'œuvre du personnage mis en lumière (Kafka, Surviving Picasso…). Rien de cela dans le film de Julie Taymor (Titus), dont les parti-pris demeurent désespérément statiques et le récit impitoyablement linéaire.

Heureusement, Salma Hayek, dont la transformation physique est à l'image de sa performance, donne toute son énergie et sa détermination à ce petit bout de femme dont le corps qui se disloque peu à peu finira par être la source d'une inspiration torturée qui la mènera à la consécration. On regrettera que l'histoire d'amour qu'elle nourrit avec son mentor soir ici mise au premier plan, et que la réalisatrice, ne prenne la peine de s'attarder, ni sur la création artistique, ni sur le contexte politique.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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