FREAKONOMICS
Enfonceurs de portes ouvertes et lapalissades
Après avoir vendu plus de 4 millions de copie de leur livre, le duo d’analystes a voulu porter à l’écran des extraits de ce qui a fait leur succès. Vont alors s’enchaîner six courts métrages, dans lesquels ils vont tenter de décrypter des phénomènes de société, en se posant des questions telles que :
- la réussite scolaire dépend elle du milieu social et du lieu d’habitation de l’enfant ?
- quelle est l’influence du prénom d’un enfant sur son avenir professionnel ?
- quelles sont les raisons qui pourraient pousser un professeur a tricher pour que ses élèves réussissent ?
- l’argent est-il une motivation pour un élève ? Et le récompenser financièrement pour ses notes est-il efficace ?
- y a-t-il un lien entre le droit à l’avortement et la baisse de la criminalité ?…
Telle un chapitre de leur livre, chaque nouvelle partie est introduite par un titre sur page blanche, suivi des cours métrages qui mêlent tantôt des dessins animés, tantôt des reportages commentés par une voix off, celle de l’économiste.
La narration prend alors des allures de cours magistral, et s’enfonce dans des démonstrations pour prouver par A + B que tous les facteurs sont liés… et on se prend à penser que la lecture du livre doit être plus passionnante que sa transposition sur grand écran, tant la platitude de la mise en scène de certains chapitres ennuie (tous les chapitres ont été mis en scène par des réalisateurs différents).
Loin du cours d’économie que son titre suggère, Freakonomics est une succession de réponses simples et argumentées à des problématiques de société complexes et multifactorielles, dont l’intérêt cinématographique est malheureusement limité dans son traitement actuel. Décevant.
Véronique LopesEnvoyer un message au rédacteur