LA FORET OUBLIEE
La nécessité de conserver une trace du passé
Ce film de Kohei Oguri, présenté à la Quinzaine des réalisateurs 2005, est un éloge discret à la valeur du passé. Le besoin de se souvenir, de garder la mémoire, que ce soit au travers de récits, de contes que les générations se transmettent, est ici mis en avant en permanence. Les personnages, comme cette vieille dame dont le conseil de famille a voté le départ en maison de retraite, ou les lieux, comme la forêt pétrifiée, sont eux aussi des témoins, des empreintes, de ce passé que d’irrespectueux adultes voudraient mettre de côté et oublier.
Le film, dans son traitement, mêle le conte imaginaire à la réalité, jusqu’à la confusion, ceci par un montage habile. Les diverses histoires finissent ici aussi par se rejoindre, en de belles scènes poétiques. On appréciera particulièrement la fin du film, centrée sur un festival prenant place dans la fameuse forêt pétrifiée qui donne indirectement son titre au film. Ce décors aux aspects lunaires, à la limite du réel, est à lui seul facteur d’une poésie que l’on vous laissera apprécier.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur