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LA FOLLE HISTOIRE D'AMOUR DE SIMON ESKENAZY

Pas même sauvé par des comédiens hors pair...

Simon Eskenazy est devenu un grand clarinettiste de notoriété internationale. Alors qu’il enregistre son dernier opus, il voit débarquer en même temps sa mère, dont il se serait bien passé et son ex-femme, qui lui présente son fils de 10 ans qu’il n’a jamais vu. Pour couronner le tout, Simon doit gérer deux histoires d’amour dont une avec un travesti musulman…

La suite de l’histoire de Simon Eskenazy reprend 10 ans après « L’homme est une femme comme les autres ». Ce joli film ne fit pas que révéler le postérieur d’Antoine De Caunes, il mit également en avant son talent de comédien.

On sent De Caunes très attaché au personnage de Simon, clarinettiste juif homosexuel et indécis maladif. Jean-Jacques Zilbermann, scénariste et réalisateur, a senti le besoin de reprendre l’histoire parce que sa propre vie a elle-même été chamboulée par une forte (préférons ce mot à « folle ») histoire d’amour. D’où notre Simon, que l’on retrouve dix ans plus tard, la quarantaine décomplexée, transpirant l’assurance, la liberté et la joie de vivre. Normal, il débute une nouvelle relation avec un jeune prof de philosophie. Mais les ennuis ne vont pas tarder à s’accumuler : sa mère va s’incruster chez lui en pleine canicule, son ex-femme va revenir à Paris après plusieurs années passées à New York, son fils qu’il n’a jamais vu va lui être présenté… et un jeune arabe travesti va s’immiscer dans sa vie.

Poussif ? Un peu, mais pourquoi pas ? D’autant plus que Jean-Jacques Zilbermann évite tous les grands clichés du genre. Réussi ? Malheureusement non. Raté même. La comédie ne décolle jamais, les gags tombent à plat les uns après les autres. Certains arrivent à retardement quand on attend encore d’en comprendre d’autres ! Autre problème : le rythme n’est pas là. Tout est balancé comme une vodka bue d’un trait.

Alors que reste-t-il ? Les comédiens. De Caunes tout d’abord, décidément parfait dans ce rôle de Simon Eskenazy, plus gay que nature. Et surtout le jeune Mehdi Dehbi, la révélation du film, d’une crédibilité ahurissante alors qu’il se met en perpétuel danger. Ses différents personnages sont bourrés de vérité, de tendresse et de sincérité. Ce jeune acteur est un comédien à suivre. Ça tombe bien, on le verra prochainement dans le film d’Emma Luchini « Sweet Valentine » avec également Vincent Elbaz.

Mathieu PayanEnvoyer un message au rédacteur

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