Festival Que du feu 2024 encart

FINAL CUT

Un film de

Une idée à la fois brillante et effrayante

Dans le futur, les parents pourront faire implanter dans le cerveau de leur enfant, à sa naissance, une sorte de puce qui enregistrera tous leurs faits et gestes. Ainsi, lors du décès de l'enfant, un « monteur » pourra assembler les moments importants de leur vie, pour les diffuser lors de leurs funérailles, et laisser un souvenir aux proches…

Final Cut repose sur un scénario brillant, et surtout sur une idée de départ aux multiples implications, que le script s'empresse d'explorer avec intelligence et minutie. Car des enfants qui se sentent surveillés et se suicident, aux mafias qui souhaitent récupérer des données confidentielles, en passant par les lobbies opposés pour raison d'éthique à l'implantation de ces puces, le récit lance de multiples pistes, pour la plupart captivantes.

Du coup, il devient rapidement évident que la durée du film ne sera pas suffisante pour les explorer toutes dans le détail. Et le scénariste décide donc de se concentrer sur ce monteur impassible, qui doit visionner des horreurs, mensonges, trahisons et coups bas inhérents à la nature humaine, et qu'interprète avec justesse un Robin Williams figé. S'il réussit à lui donner une âme dans la deuxième partie du film, on regrette presque qu'il s'apesante sur un peu probable trauma d'enfance dont le secret dénouement est vite éventé. Restent des décors intelligemment datés (dont un magnifique ordinateur au clavier de bois) qui troublent la perception que l'on peut avoir de cet avenir incertain aux possibilités plus angoissantes aue réconfortantes.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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