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FILLES DE JOIE

Trois actrices époustouflantes

Axelle, Dominique et Conso sont trois femmes qui vivent en banlieue, dans ce qu’on appelle une cité. Chaque jour elles se retrouvent pour aller travailler, dans un pavillon servant de maison close, où elles revêtent les doux prénoms d’Athéna, Circé et Héra. Mais leur double vie sera bientôt menacée…

Filles de joie film image

Après une scène nocturne de pluie diluvienne, "Filles de joie" s’ouvre à la manière d’un tourbillon, celui d’un matin quelconque pour une mère de famille, pris en étau entre son appartement avec ses deux enfants turbulents et sa mère, et des allées bordées de glandeurs qui considèrent les filles comme des « steak hachés » et demandent pourquoi on « voit sa culotte ». Sûre d’elle, mais sur la défensive, elle répond crânement : « c’est l’été ». Le ton est ainsi donnée : le film sera à la fois un récit de résistance, de liberté et de galère sociale et personnelle.

Construit autour de trois portraits successifs de femmes ordinaires, se prostituant par nécessité, se serrant les coudes face aux menaces qui voudraient les renvoyer dans une condition pire encore (un ex menaçant, un amant violent…), le film permet d’éclairer peu à peu les motivations ou agissements de chacune. Un film courageux et frontal, où chacun à ses rêves (avoir un enfant, une vraie histoire…), qui doit quasiment tout à ses trois formidables interprètes : Sara Forestier en mère farouche, Noémie Lvovsky déchirante face au regard de sa famille et hilarante en simulatrice d’orgasme ou lorsqu’elle raconte sa pire anecdote, et Annabelle Lengronne, impressionnante nouvelle venue.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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