LA FETE DES VOISINS
Un retour au cinéma des années 70 ?
Alors que cette soirée de convivialité fêtera cette année son dixième anniversaire le samedi 28 mai, sort en salles un film improbable, dont l'intrigue s'étale principalement sur trois fêtes consécutives, espacées donc chacune d'une année. Histoire d'un groupe de voisins clichés (la jeune suicidaire, le maire hautain et braillard, la mère maghrébine sympathique et qui fait des gâteaux, le vieux con armé, le gentil gardien exploité...), cette prétendue comédie lorgne aussi du coté de la romance à l'eau de rose.
La plupart des dialogues, proches du calembour, font flop, laissant le spectateur navré, les interprètes semblant déclamer tour à tour leur bon mot, rendant certains dialogues et situations aussi peu crédibles que navrants. On se croirait presque revenu, notamment grâce au personnage du maire, en roue libre, revenu dans les années 70, à l'époque des navets signés Max Pecas et autres dérivés. Le vintage est à la mode, mais tout ce qui sent la nostalgie n'est pas forcément bon, et cette fausse bonne idée de film, sensée redorer le blason d'une fête tournée vers la sociabilité, tourne vite au fiasco. Reste heureusement le sourire rayonnant de Marie Lorna, face auquel le comique issu du stand up, David Haddad lui-même, fait bien pâle figure.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur