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FAST AND FURIOUS X

Un film de Louis Leterrier

Panne sèche

Alors que Dominic Toretto coule enfin des jours heureux en famille dans sa maison de Los Angeles, Cypher frappe à sa porte. Blessée, elle vient les prévenir d’un danger qui les menace : Dante, fils de Hernan Reyes (le méchant de « Fast & Furious 5« ) a décidé de se venger de la mort de son père et va le faire payer à Dominic…

Fast and Furious X film movie

La saga "Fast and Furious" arrive dans sa dernière ligne droite (il resterait un ou deux films pour clôturer les aventures de la famille Toretto). Après un épisode 9 repoussant toutes les limites (une voiture a fini par aller dans l’espace !), que pouvions-nous attendre de ce dixième opus ?

"Fast & Furious X" continue d’appuyer sur la pédale d’accélération de l’action décérébrée sans jamais regarder dans le rétroviseur, enchaînant les cascades toutes plus invraisemblables les unes que les autres (notamment la grue ou le barrage), puisque les lois de la physique ne s’appliquent plus depuis longtemps à cette saga ; tout en continuant de nous faire voyager à travers le monde (à l’image d’un épisode des aventures d’Ethan Hunt ou de James Bond) : de Los Angeles à Rome en passant par Rio de Janeiro, le Portugal et même, surprise, l’Antarctique ! Le scénario coche toutes les cases d’un épisode "Fast and Furious", et en ça le spectateur ne sera pas perdu.

Les personnages n’évoluent pas, chacun étant bien dans sa case, les nouveaux étant à peine esquissés pour le moment. On peut toutefois être interloqué par le traitement réservé au personnage interprété par John Cena. Ses scènes servent en effet exclusivement à faire monter son capital sympathie afin d’essayer de susciter un maximum d’émotion lors d’une scène d’action, qui finalement est à l’image de son importance dans la saga. Le casting est en roue libre totale, la palme revenant à Jason Momoa qui campe un méchant haut en couleur et qui cabotine à outrance, en totale opposition au jeu monolithique de Vin Diesel qui continue de carburer au premier degré sans la moindre panne (et si c’était finalement ça le meilleur running gag de la saga).

Enfin, on se gardera d’évoquer la dernière scène ainsi que la scène post-générique qui teasent le retour de deux membres emblématiques de la famille "Fast and Furious", défiant pour l’un d’eux toute logique scénaristique. Car c’est peut-être le seul but de cet épisode, regrouper tout le monde avant le grand bouquet final. Et on peut du coup regretter que le long-métrage ne s’arrête pas sur le cliffhanger impliquant Dominic Toretto.

"Fast & Furious X" pouvait être un bolide lancé à très grande vitesse sur l’autoroute du fun, assumant son grand n’importe quoi en ne se prenant pas au sérieux. Cependant il n’en est rien et le long-métrage est un simple produit cinématographique boursoufflé de CGI qui ne parvient jamais à assumer son grand n’importe quoi par un second degré qui serait le bienvenu. On ressort donc déçu de cette énième réunion de la famille Toretto. On aurait souhaité s’en tenir à la réunion autour du barbecue et de la bière. Espérons que pour la suite, ils redressent la trajectoire.

Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur

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