FAST AND FURIOUS: HOBBS AND SHAW
Un épisode supplémentaire, juste pour le plaisir
Lorsque Brixton, un ancien frère d’armes de Deckard Shaw, tente de mettre la main sur un virus très dangereux, ce dernier doit s’allier à l’agent fédéral Luke Hobbs pour arrêter Brixton. Une tâche qui va s’annoncer ardue, d’autant plus que la s?ur de Deckard Shaw est impliquée dans l’histoire…
Alors que la suite des aventures de la « Famille » de Vin Diesel est attendue pour 2020, avec un retour de Justin Lin à la réalisation, Universal nous livre pour patienter un épisode bonus, suivant une aventure annexe de Luke Hobbs et Deckard Shaw, le tout orchestré par David Leitch, auquel on doit "Deadpool 2".
Et épisode « bonus » est probablement le terme le plus approprié, puisque le film a définitivement été pensé pour rendre heureux les fans de la saga. Tout est donc au service du divertissement tel que pensé par la machine Hollywoodienne. On a donc droit à un scénario et une histoire, qui sont certes prévisibles, pas très originaux, avec des personnages parfois bien clichés, mais tellement jouissif et avec juste ce qu’il faut de stupidités pour donner un résultat fun et divertissant, qu’on accepte le tout sans broncher. D’autant plus que tout cela est saupoudré de thématiques, qui, si elles ne sont pas tant développées que cela et constituent une variation de celles abordées dans le huitième opus, restent d’actualité et pertinentes, tel que le transhumanisme.
Les seuls points qui pourraient en rebuter certains, sont les différents caméos qui, tout en pouvant être agréables, font un peu forcés et sont un peu longuets. Autre point un peu dommageable, le méchant de l’histoire, qui, s’il dégage un fort charisme grâce à l’excellent jeu d’Idris Elba, manque cruellement de développement, du fait qu’il n’est finalement qu’un pantin d’un antagoniste plus dangereux, tirant les ficelles dans l’ombre.
Tout ça est mis en image par David Leitch, qui livre ici un travail marquant. Il multiplie en effet les scènes d’actions funs et décomplexées, sans oublier d’où vient la saga, avec ses courses poursuites haletantes, ainsi qu’une ionisation très bien pensée et travaillée, et des plans impressionnants qui marquent la rétine. Le rythme est quant à lui à l’image de cet esprit de la saga, à savoir sans temps morts, grâce à un montage ultra-dynamique qui, à l’exception de quelques moments, reste bien lisible.
Enfin, on sent que les acteurs prennent un plaisir monstrueux à jouer dans ce blockbuster estival, qu'il s'agisse de Dwayne Johnson, Jason Statham ou Idris Elba, qui nous livrent juste ce qu’il faut de cabotinage pour le rendre savoureux. Au final, "Fast and Furious : Hobbs and Shaw" est le divertissement de cet été, et on a hâte de voir la suite de cet saga, d’autant plus que ce spin-off élargit la mythologie, posant encore plus de questions pour les opus à venir.
Ray LamajEnvoyer un message au rédacteur