FAMILY TIME
Un certain manque de point de vue
Dans le chalet familial, situé en bord de lac, les générations se côtoient, en cette période de Noël. Le grand-père se balance sur sa chaise, la petite fille filme les décorations de Noël…
À trop vouloir être naturaliste, le film finlandais "Family Time", dans lequel il ne faudra pas chercher de grande révélation, anesthésie au final toute réelle émotion. Pourtant la construction du métrage, autour de deux parties (la période des fêtes, la reprise d’après le nouvel an), auxquelles s’ajoutent une conclusion suite à une ellipse finale, portait en soi les germes d’une fin potentiellement terrassante. Esquissant des relations familiales plutôt que les disséquant, le scénario ne passionne guère, le film ne laissant pas le temps de connaître ou comprendre les personnages, du fait d’une certaine avarice en dialogues.
Par petites touches, il évoque cependant le peu de disponibilité d’un mari, le désœuvrement d’un adolescent, l’absence de réelle communication entre adultes et grands parents, mais aussi une certaine complicité entre petits enfants et grands parents. Si des choix musicaux surprenants viennent sortir le spectateur d’une certaine torpeur ("Zombie" des Cranberries, "Mamy blue" de Nicoletta), c’est finalement autour du déclin d’un grand-père porté sur la boisson, que pourra se focaliser notre attention, mais ce, sans doute un peu tardivement.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur