L'EXORCISTE, AU COMMENCEMENT
Sans queue ni tête (retournée)
L’idée de donner une prequel à l’exorciste pouvait déjà paraître farfelue, elle n’en était pas moins dénuée d’intérêt quant à l’explication de l’origine des possessions survenues par la suite. Malheureusement, ici, rien de tout cela. Le chantier en Afrique est sensé avoir mis à jour une église datant des temps anciens, et recelant un mal secret, que les sages africains avaient cru bon d’enterrer, avant que ces crétins d’anglais ne le déterre. Les clichés religieux et ethniques vont donc bon train.
Et ce ne sont pas les quelques effets spéciaux, ou les rares insultes sataniques qui relèvent une sauce rapidement devenue rance. On se contente alors de s’ennuyer, face aux grimaces abominées de Stellan Skarsgard, et à son trauma supposé, comparant le démon aux nazis. Reste que le Dieu du cinéma n’était pas ici, aujourd’hui, avec le pauvre Renny Harlin (Au revoir à jamais), qui achève de couler définitivement sa carrière.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur