ESPION AMATEUR
Chan ne meurt jamais
Le second film de jacky Chan de l'année sort en cette fin d'été et nous pouvons dire que nous sommes gâtés. Car ce long métrage, ancien de quelques années, est un de ces parfaits exemples de ce que le cinéma de hong-kong peut produire de distrayant. Contrairement à ses films hollywoodiens où chacune de ses cascades, reste formatée et bien souvent sans aucune inspiration (quand elles ne recyclent pas d'anciennes scènes en provenance de H.K.), dans ses dernières productions en Chine, il se lâche, et se permet bien des excentricités, même si l'envie de séduire le public international, semble le titiller assez souvent.
C'est ainsi que la comédie pure à la Chinoise semble avoir été mise en berne, et qu'il mise sur un comique de situation des plus visuel et des plus réjouissant (rien que la scène dans le souk vaut à elle seule le déplacement). D'autre part, même si le rythme est des plus soutenu, les personnages et le scénario semblent avoir le temps, pour une fois, de s'installer ou se développer. S'il brasse plusieurs thèmes à la fois, sans en aborder vraiment aucun, on sent bien qu'ils sont utilisés dans le seul but d'aligner prouesses physiques et cascades spectaculaires. La recherche de parents disparus fait vite place à celle de l'homme, baladé dans une histoire aux enjeux qui le dépassent.
Bien sur les défauts inhérents à ses films, se retrouvent là aussi, comme ce côté mégalomaniaque et un jeu d'acteurs frisant parfois le caricatural. Mais dans l'ensemble on en ressort avec la banane, avec cette envie de revoir les artistes de cirque nous faire rêver. Ce film, qui a fait un carton en Asie lors de sa sortie, peut être pris en exemple de ce que l'homme caoutchouc peu faire de mieux dans le genre divertissant : de la violence dosée, du dépaysement et des cascades des plus spectaculaires, où le rire se mêle à la stupéfaction.
Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur