EN AVANT
Un road-movie enchanteur
Il y a très longtemps, la magie existait et permettait aux différents peuples (sirènes, elfes, nains, centaures…) de vivre en harmonie. Mais le progrès et la technique ont fait peu à peu oublier la magie. De nos jours, dans une banlieue, un elfe adolescent fêtant ses 16 ans, se voit offrir par sa mère un cadeau laissé à son attention par son père disparu. Il s’agit d’un bâton de sorcier et d’une pierre, qui avec un sort, lui permettra de faire revenir son père pour une journée…
En attendant "Soul", prévu pour fin juin (et qui devrait donc être présenté visible au Festival d’Annecy voire au Festival de Cannes), le dernier né des Studios Pixar, "En avant" a fait le bonheur du premier week-end du Festival de Berlin 2020. Trempant à la fois dans un monde de l’heroic-fantasy, s’inspirant des jeux de rôles ou de plateau qui faisaient fureur dans les années 8à ou 90, le film balance entre road-movie aventurier et comédie touchante, magnifiant le souvenir d’un père disparu, le jeune héros devant accepter d’avoir bien peu de souvenirs de lui.
Vivre dans le présent, orienté vers le futur, malgré tout le poids du passé, sera donc le message central du métrage. Le sort initial ne faisant réapparaître qu’une partie du père (on vous laisse découvrir laquelle), le jeune homme et son grand frère se lanceront donc dans une quête, permettant de réparer leur erreur. Ces sortes de geeks peu expérimentés, vont ainsi devoir surmonter de nombreuses épreuves (trouver une carte, déjouer une malédiction, traverser un ravin…), tout en faisant face à d’étranges créatures (un shérif centaure, de surprenantes fées motardes…).
En profitant pour tourner gentiment en ridicule la superficialité du monde consumériste d’aujourd’hui et la simplification de tous les challenges, l’intrigue développe avant tout une belle histoire de fraternité et d’entraide. Mais avant tout, "En avant" réserve de nombreuses scènes assez irrésistibles de drôlerie, montrant une nouvelle fois la capacité de Pixar de donner une attitude humaine à n’importe quel personnage, y compris ici une paire de jambes ou un simple pied. Un film d’animation dépaysant par ses décors, et plein à la fois de tendresse et d’aventures.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteurBANDE ANNONCE
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COMMENTAIRES
Corpely - com
jeudi 27 août - 12h19
Je ne suis pas du tout fan de Catherine Breillat et j'ai hesite avant de voir ce film. La bande annonce m'a attiree et j'ai bien fait. Isabelle Huppert est formidable et Kool Shen etonnant. Ils rendent tres credible cette histoire, meme si on ne comprend pas toujours tres bien ce qui lie les deux personnages.