ELYSIAN FIELDS
Original et avec un Mick Jagger transformé
Cette chronique de multiples désenchantements ne manque pas de charmes. Elle dispose à la fois d'un scénario original et risqué, dont le dénouement très bien pensant pourrait cependant décevoir le public européen. Elle dispose surtout d'excellents interprètes. Il y a tout d'abord Andy Garcia, en apprenti dandy, charmeur et désabusé. Il y a James Coburn, en écrivain à succès, savoureux et rugueux.
Enfin, et c'est la véritable surprise, il y a Mick Jagger en vieux beau tiré à quatre épingles (autant dire qu'il est transformé), qui veut encore croire que derrière la superficialité des relations intéressées et rémunérées, il peut y avoir une once d'amour ou de respect. Les déconvenues de nos deux gigolos sont parfois drôles, parfois pathétiques. Elles on en tout cas le mérite de soulever des questionnements liés à l'image de l'individu, aux apparences et à la véracité des relations humaines. Un film singulier.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur