ELYAS
Super-héros sensible
Elyas, ancien soldat des Forces Spéciales, devient le garde du corps d’une adolescente de 13 ans prénommée Nour et de sa mère Amina. Cependant Elyas souffre d’une paranoïa qu’il va falloir gérer. Un commando va lui mener la vie dure en tentant de kidnapper les deux femmes…
Les amateurs de cinéma d’action connaissent bien le nom de Florent-Emilio Siri. Dans "Elyas", il s’allie avec l’acteur Roschdy Zem pour un thriller français qui se veut plus énervé que la moyenne. Le réalisateur, connu pour des films comme "Otage" avec Bruce Willis et "Nid de Guêpes", s’inscrit ainsi dans la veine des classiques d’un genre qu’il sait indiscutablement manier.
"Elyas" ne ressemble pas à un simple "John Wick" français. Au lieu de cela, il puise ses influences chez Tony Scott. Le héros éponyme, tomber en disgrâce avec un métier moins reluisant, doit se surpasser afin de protéger une famille menacée. Le scénario rappelle certes celui de "Man on Fire", où un garde du corps se prenait d’affection pour la jeune fille qu’il devait protéger et sortait de son rôle afin de sauver celle-ci. Si le personnage d’Elyas souffre d’un évident stress post-traumatique, c’est pour mieux confronter le spectateur au doute : quelle est la part d’imagination dans l’existence du fameux commando qui s’attaquent à ses protégées ?
Malgré quelques défauts, le film reste terre à terre tout en proposant un vrai spectacle au public. Les scènes d’action sont efficaces et la mise en scène évite globalement les effets tape-à-l’œil. La dernière demi-heure est particulièrement intense, osant ce que d’autres réservent au cinéma américain. En somme, "Elyas" est un thriller bien mené, avec des scènes d’action spectaculaires. Roschdy Zem incarne un personnage torturé, prêt à dézinguer ses ennemis avec sang-froid et précision. Si vous aimez les films d’action, celui-ci vaut certainement le détour !
David BrejonEnvoyer un message au rédacteur