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L'ÉCOLE BUISSONNIÈRE

Un film de Nicolas Vanier

De belles images pour un film manquant de rythme et d’aspérités

Tandis qu’il n’a connu que son orphelinat parisien, le jeune Paul va avoir la chance de pouvoir vivre au cœur de la campagne, dans la demeure d’un garde-chasse. Et alors qu’il découvre les plaisirs de la nature, l’enfant va rapidement se lier d’amitié avec Tototche, un braconnier. Le début d’un récit initiatique qui l’emmènera bien plus loin que les balades champêtres…

Après avoir affronté le froid avec "Loup" et "Le Dernier Trappeur", Nicolas Vanier retrouve notre climat hexagonal pour poursuivre son exploration des contes enfantins. Orphelin, le petit Paul se voit offrir la chance de quitter son sinistre établissement parisien pour rejoindre la campagne, plus précisément le cœur de la forêt de Sologne, dans la demeure d’un garde-chasse et de sa femme au grand cœur. Car dans cet univers édulcoré, tout le monde est gentil, même le braconnier Totoche qui s’avère être aussi tendre qu’un agneau malgré son côté bourru. À ses côtés, Paul va découvrir les plaisirs simples de l’existence, comme pêcher, se balader dans la nature, entrer en communion avec la faune.

Récit initiatique bienveillant doublé d’une chronique familiale plus dramatique, le film comble ses lacunes scénaristiques en regorgeant de tendresse, déployant un certain charme avec sa nostalgie surannée. Si la carte postale est ainsi magnifique, la balade champêtre n’est pas aussi agréable que prévue, la faute à des acteurs cabotinant et à une intrigue terriblement prévisible. Contemplatif et sublime lorsque l’objet parcourt cette forêt quasi féerique, le résultat devient redondant et ennuyeux dès lors qu’il s’attaque aux émotions humaines. Nicolas Vanier nous avait déjà démontré qu’il savait très bien marier les beaux décors aux bons sentiments. Cette fois, l’union n’a tout simplement pas pris. Dommage…

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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