DOS AU MUR
Classique mais diablement efficace
Après une introduction quelque peu mystérieuse, « Dos au mur » nous invite à un flash-back, situé dans une prison un mois plus tôt. Le scénario en profite pour charger le personnage principal (Nick Cassidy) dans le genre « qui n'a plus rien à perdre ». Le portrait est lapidaire ; il est victime de violences, son dernier appel vient d'être rejeté, et il apprend que son père est mourant : de quoi vous concocter un beau fugitif ! Et c'est bien ce qu'il va faire, en profitant de l'enterrement de son père et d’une bagarre avec son frère... Ce qui donne d'emblée lieu à une sympathique et efficace scène de poursuite en cimetière.
Retour au présent, pour ne plus le quitter, avec par la suite une trame plutôt classique, quelque part entre « Le Fugitif » et « Le Négociateur ». Mais « Dos au mur » bénéficie assurément du capital sympathie de Sam Worthimgton (« Avatar », « Le Choc des Titans », « Terminator : renaissance »). Les soupçons de machination se font vite jour, avec l'implication étrange de certains flics qui ne devraient pas être là, et l'existence de pressions plus que louches. La course contre la montre qui s'engage alors, jouant d'un côté sur les nerfs des spectateurs sujets au vertige (sautera, sautera pas ?), et de l'autre sur les agissements parallèles du frère du policier, de la négociatrice et son équipe, de l'ancien collègue et d'un homme d'affaire influent, est alors plutôt haletante, ne relâchant presque jamais la pression. Reste que les situations, parfois peu crédibles, sont aussi souvent prévisibles. Mais « Dos au mur » n'en reste pas moins un honnête thriller.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur