DORAEMON ET MOI 2
Un scénario qui s’amincit
Nobi repars dans le passé avec l’aide Doraemon afin de revoir sa grand-mère disparue. Mais celle-ci le reconnaît, et il lui promet alors d’exaucer son vœu le plus cher et de l’emmener dans le futur, pour qu’elle assiste à son mariage…
Sortie le 24 décembre 2021 sur Netflix
Suite directe du film d’animation "Doraemon et moi", en images de synthèses, sorti en 2014 au Japon, et arrivé sur Netflix cette fin décembre 2021, "Doraemon et moi 2" reprend même la fin de celui-ci, montrant Nobi volant avec Doraemon, assistant dans le futur à la fin de sa soirée d’enterrement de vie de garçon, et décidant de « laisser le mariage pour la prochaine fois » et de revenir au temps présent. Ce second volet embarque dans l’aventure une grand-mère aimante désormais disparue et implique un Nobi du futur en pleine crise existentielle, prêt à sécher son mariage, le Nobi d’aujourd’hui devant prendre sa place pour que la cérémonie ne tourne pas au fiasco. Et cela est bien entendu rendu possible... par une invention en cours de test, présentée par Doraemon dans l’une des scènes initiales : la « corde d’échange », qui permet d’échanger deux personnalités entre deux corps, mais qui n’est pas complètement au point.
Une tentative de suspense est donc initiée de ce côté là, tandis que le scénario tourne autour de deux promesses de Nobi : réaliser malgré les obstacles le vœu de sa grand-mère et surtout rendre heureux sa fiancée en étant « un bon mari ». Tout cela est bien moral et part un peu dans tous les sens, à vouloir aborder aussi bien passé (pourquoi Nobi a-t-il été prénommé comme cela ?…) que futur (sera-t-il capable de formuler des vœux intelligents à son mariage ? Et de les respecter...), et devrait passer largement au dessus des préoccupations du jeune public auquel le film s’adresse pourtant. En bref, cela s’éternise, comme lors du premier opus, en démultipliant les fins et en ajoutant des questionnements supplémentaires plutôt orientés adultes, au détriment des inventions et du côté fun de la série.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur