Festival Que du feu 2024 encart

THE DESCENT

Un film de Neil Marshall

Redoutablement efficace

Quelques temps après le décès du mari de l’une d’entre elles, dans un tragique accident de voiture, un groupe de femmes se retrouve pour une expédition spéléo à l’intérieur d’une série de grottes déjà explorées…

The descent est un monument du film d’aventure, de suspense et, au final, d’horreur. Mis en scène par le réalisateur du très remarqué Dog Soldiers, cette histoire regroupant quasiment uniquement des personnages féminins, confrontées à leurs propres démons, à l’intérieur d’un labyrinthe improvisé, vous emmènera au plus profond de vos propres peurs. Après une rapide exposition des personnages, où l’on sent pointer les rivalités personnelles, les claustrophobes comme moi, souffriront dès les premières minutes de la plongée dans la grotte.

Scènes de tunnels étroits et éboulements sont bien entendu au rendez-vous, et Neil Marshall pose intelligemment tous les ingrédients d’un drame annoncé. Mais c’est sans compter sur d’autres surprises que réserve ce domaine pas vraiment exploré. La mise en scène magnifie ces lieux, d’abord beaux, puis devenant dangereux, en exposant les parois à diverses sortes de lumières, variant ainsi les approches. Après quelques morceaux de bravoures, tels le franchissement d’une faille, époustouflant, le spectateur ne saura parfois plus lui-même situer le haut du bas, tant les mouvements de caméra sèment le trouble.

Le casting également est impeccable, et le scénario, s’il vire au fantastique, fait la part belle à la révélation de chacun face au danger. Ceux qui craignent le sang seront également servis, car le gore n’est pas loin non plus. Osant la surenchère, sans jamais tomber dans le ridicule, Neil Marshall réussit l’un des plus palpitants film de genre de ces dernières années. A ne louper sous aucun prétexte.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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