DES ENFANTS QUI S’AIMENT
Téléfilm scabreux
Il y a des films qu’on préfèrerait ne pas voir tant on en garde un goût profondément désagréable. Celui-ci en fait partie. Gilles Volta y dresse le portrait d’une fillette subissant le pire : battue, abusée sexuellement, elle ne s’évade que dans la nature. Entre une famille dégénérée où tous cultivent la violence tant physique que verbale, et un monde qui ne veut pas d’elle, Eliane pense suicide, sourit à ses rares amis, trouve le réconfort dans un chalet tenu par des hippies sur le retour.
Cette épuisante dissertation sur l’enfance meurtrie enfile les clichés et les scènes scabreuses comme autant de perles. Aussi intéressant formellement qu’un téléfilm pour France 3 région, le film met en scène des acteurs invariablement faux et antipathiques, des situations invariablement ennuyeuses et pénibles.
Ceux qui ont du mal à imaginer une pub Knacki Herta sur fond de viol (d’autant plus dégueulasse que Gilles Volta incarne le violeur et qu’Eliane est interprétée par sa fille) peuvent venir se faire une idée.
Thomas BourgeoisEnvoyer un message au rédacteur