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DELHI 6

Une carte postale indienne dotée d'une certaine modernité

Une vieille dame découvre qu'elle a un cancer du cerveau. Son petit fils, revenu des USA pour l'occasion, décide de l'accompagner à Delhi, dans la maison de famille de 1808, qu'elle souhaite de tout son cœur revoir...

Voici donc le film indien qui a défrayé la chronique fin 2008-début 2009 dans son pays et fait par la même occasion un véritable carton. Loin des pures drames musicaux, le film s'avère légèrement politique, parlant ouvertement des tensions entre musulmans et hindouistes, stigmatisant l'attitude des classes supérieures, qui se lavent les mains lorsque quelqu'un d'une classe inférieure s'est approché.

"Delhi 6" constitue un film moderne, qui parle certes de traditions, de mélange des cultures, d'acceptation de l'étranger, tout en s'éloignant du format type bollywoodien, ne laissant place aux morceaux chantés qu'à deux ou trois reprises, et préférant laisser place à la musique lors de simple montages qui offrent au passage à la ville de Delhi une véritable publicité sur grand écran, comme par exemple lors d'un jogging touristique plutôt approprié.

Mais faire du beau et du carte postale a ses limites, reléguant quasiment au second plan une histoire de "part du diable" bien poussive. On appréciera cependant tous les parfums d'une Inde qui a l'air de vouloir changer, prônant pour une fois le respect vis à vis des classes inférieures et une volonté d'intégration des étrangers. A moins que ce ne soit que "Bollywood" ou son équivalent à Delhi qui prône cela...

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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