Festival Que du feu 2024 encart

DEAD END

Cercle particulièrement vicieux

Une famille modèle américaine (père, mère, fils rebelle, fille et petit ami) se retrouve sur une route de forêt lors de la veillée de Noël. Alors qu'ils découvrent au bord de la route une dame tout de blanc vêtue, le futur beau-fils disparaît…

Cette coproduction franco-américaine est une véritable réussite, un bijou d'humour noir au scénario tordu à souhait. Non contents de plonger spectateur comme personnages dans l'infernal cercle de cette 'route sans fin', les scénaristes en profitent pour permettre aux protagonistes de délicieux règlements de comptes familiaux. Le jeu entre les générations est ainsi finement orchestré par des réalisateurs habiles, alternant chaud et froid, réplique cinglante et indices déroutants. Instaurant lui-même un étrange rituel macabre, ils composent autour avec intelligence, jamais à court de surprises ou de fausse piste.

Ils nous livrent de plus, la plus terrifiante vision de la forêt depuis " Twin Peaks " de David Lynch, à l'aide notamment de prises de vues aériennes, où l'on distingue uniquement les phares du véhicule, perdus dans une mer de sapins, en apparence sans limites. Dommage cependant que les scénaristes aient éprouver le besoin de jouer sur les deux tableaux de l'explication semi-rationnelle et du fantastique assumé, dans les dernières minutes de l'aventure. Mais ceci ne nous gâchera pas un réel plaisir, ni la confirmation que le fantastique français existe, grâce entre autres à l'excellent James Huth, réalisateur du non moins brillant " Serial Lover ", ici producteur.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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