DAY SHIFT

Sortie le 12 août 2022 sur Netflix

"Day Shift" est un de ces films qui surfe sur la nostalgie de son public. Quand on entend « chasseurs de vampires », qui de plus de 30 ans ne pense pas avec tendresse à notre bien aimée "Buffy contre les vampires", cette série culte du samedi soir qui nous faisait un peu plus frissonner que "Charmed", mais pas assez pour nous effrayer pour de vrai ? "Day Shift", c’est donc cette fois l’histoire de Bud contre les vampires, mais sous le soleil d’Hollywood pour donner un petit contraste sympa à quelque chose qu’on a vu 100 fois. Malheureusement, pour tenter de surprendre un public qui a plus de 20 ans de références dans la tête, il en faut un peu plus.

"Day Shift" reste en cela un pur produit Netflix : on analyse ce qui marche dans le catalogue et on le réutilise pour en faire une comédie sans enjeux mais suffisamment distrayante pour qu’on la regarde jusqu’au bout. Tous les éléments sont donc réunis pour vous faire passer un moment sympathique : le héros badass contrarié dans sa vie personnelle pour l’identification, le sidekick bouc émissaire (ou dans un autre terme, la victime des blagues pipi-caca) pour l’humour, les méchants hyper méchants pour l’action et la famille éplorée pour une dernière touche d’émotion. Force est de constater que tout cela fonctionne assez bien, surtout avec une joue enfoncée sur un bon coussin et le cerveau prêt à s’éteindre au mot « Fin ».

Dans cette semi-léthargie que le film impose, on croit même voir passer Snoop Dogg qui se bat contre des vampires contorsionnistes (et c’est bien lui !) dans un décor qui ressemble étrangement à un des temples d’Indiana Jones…

Dernier point important concernant les vampires – dont l’originalité réside donc dans le fait qu’ils semblent tous sortir de la troupe du Cirque du soleil – un petit disclaimer pour les gens sensibles aux articulations qui craquent s’impose : pour votre bien, n’hésitez pas à passer les premières minutes du film...

Rédactrice également membre du LYF