DANSE AVEC LES QUEENS
Flop queens
Dylan Pettersson, jeune femme de 23 ans, vit sur une île du Bohuslän, au sud-ouest de la Suède. Elle rêve de devenir danseuse comme sa défunte mère mais elle ne s’en donne pas les moyens, se contentant de reprendre en charge les cours que sa mère dispensait aux enfants du coin. Poussée par sa grand-mère, elle va faire une audition à Göteborg. Un concours de circonstances va la mener dans un club de drag-queens…
Sortie le 3 juin 2021 sur Netflix
Ce film a pour lui une touchante bienveillance, mais la sympathie que l’on peut éprouver pour les personnages ne suffit pas. Avec un tel titre, on attend d’être emporté un minimum par "Danse avec les queens". Dans le meilleur des cas, on espère secrètement assister à une sorte de "Priscilla, folle du désert" à la suédoise. Malheureusement le film ne décolle jamais vraiment, même après avoir pris près de trois quarts d’heure pour installer l’intrigue. Paradoxalement, alors que le récit prend clairement son temps pour présenter l’héroïne et sa famille, les personnages qu’elle rencontre ensuite sont introduits de façon très malhabile. En outre, la jeune Dylan agit soudainement avec un culot qui ne semble pas cohérent avec sa personnalité présentée durant la longue introduction.
Commence alors une banale histoire d’imposture, avec une vraie prise de risque du personnage mais aucune de la part de la réalisation, fade au possible et même tristement statique – un comble pour un film qui parle de danse. Le scénario est bien mince, l’utilisation du montage alterné est maladroite voire lourdingue, la fin est bâclée. On n’y croit pas suffisamment, malgré quelques moments d’émotion. Quant aux aspects comiques, ils n’enthousiasment guère plus, malgré la roublardise ou l’extravagance de certains protagonistes.
Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur