DANNY THE DOG
La voie de son maître
La nouvelle production Besson regorge d’un casting exceptionnel, tout en étant un projet construit sur mesure pour Jet li. Encore que ce rôle lui demande beaucoup plus de sacrifices qu’à l’accoutumer. Mais c’est surtout le scénario de Luc Besson qui surprend, puisque bien loin de ses « taxiries » et autres banlieue 13, il repart sur une histoire où l’action côtoie l’émotion comme dans Léon ou Nikita.
Et c’est avec un certain succès que le réalisateur s’en sort. Le casting apporte une touche salvatrice au projet, avec en tête Jet Li, bien meilleur que dans ses dernières apparitions occidentales, américaines notamment. Et le toujours sobre mais efficace Morgan Freeman qui, en pianiste aveugle, apporte sa caution mélancolique et émotionnelle au film. Mais Besson connaît bien son public et insuffle par moment la violence nécessaire dans cette production, avec des combats secs, un visuel très dur et relativement sale comme pour mieux contraster avec la tendresse apportée par le pianiste aveugle et sa belle-fille.
Comme d’habitude la douceur, la candeur presque enfantine va sauver le personnage de son monde de violence et de malheur. Avec au final une impression de déjà vu, ce film réussit néanmoins a donné des frissons aux spectateur, tant le mélange entre le lyrisme musical un peu appuyé et la violence urbaine et ses combats odieux, est réussi. Au final une des meilleures productions Besson de ces dernières années, et dont le casting, très bien fourni, se sort avec les honneurs.
Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur