DANMARK
Une caméra portée exaspérante
Qui a dit que l’instabilité devait nécessairement se traduire à l’écran par l’usage d’une caméra portée aux mouvements erratiques ? "Danmark", film sur l’errance adolescente et l’absence de responsabilité chez les jeunes hommes, use et abuse de ce dispositif, pour signifier le chaos et traduire l’insouciance d’une vie au jour le jour, vouée à toutes sortes d’excès ou de superficialités (sexe express, usage de drogues et d’alcool…) histoire de tuer le temps et de se prouver que l’on grandit.
Sorte de Kids à la danoise, ce film, présenté dans la section pour ados du Festival de Berlin 2018 (Generation 14Plus) tente de capter les petits gestes qui marquent le rapprochement de deux êtres, découvrant la notion de responsabilité et tentant de se définir un avenir… commun ou non. Pesant, inutilement appesanti sur certaines scènes (la visite de la famille du blond…), le film semble comme ses personnages, ne pas savoir par quel bout prendre son sujet : le poids de la paternité et les hésitations adolescentes.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur