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D’ARTAGNAN ET LES TROIS MOUSQUETAIRES

Un film de Toni Garcia

Un scénario en béton pour l’adaptation mineure d’une série télé

France, 1625. Sous une pluie battante, un chien entraîne son fils au combat à l’épée. Considérant qu’il est prêt, il l’envoie à Paris pour devenir mousquetaire et laver son honneur, lui qui a été autrefois accusé à tort. Mais arrivé dans la capitale, le jeune D’Artagnan se retrouve en une seule journée à devoir combattre dans trois duels, successivement avec Atos, Portos et Aramis, trois des mousquetaires du roi…

D'Artagnan et les trois mousquetaires film animation animated movie

"D’Artagnan et les trois mousquetaires" est donc l’adaptation de la série télé des années 80 (diffusée pour la première fois en France sur TF1 dans l’émission "Vitamine" en 1984) dans laquelle ces fidèles du Roi (et surtout de la Reine) étaient représentés par des chiens de différents races, Milady par une chatte, des conspirateurs par des renards, etc. Reprenant les personnages quasiment traits pour traits, le film ne profite cependant pas du passage aux images de synthèses pour donner un peu plus de relief ou de fluidité aux personnages, mais reste fidèle à l’esprit graphique du dessin animé d’origine, le plus marquant étant cependant l’aspect Playmobil de la crinière du cheval, impressionnament statique.

Côté scénario, les principaux jalons du roman d’Alexandre Dumas sont présents, dans un récit d’une réelle fidélité, qui est sans doute le point fort de cette coproduction hispano-française engagée en 2013 et qui aura nécessité quatre ans de production. Les intrigues et manigances intéresseront donc les plus grands, tandis que les plus petits s’amuseront sans doute des maladresses et cabrioles du héros. Malheureusement la cupidité de l’écuyer (ici une souris…) sera vite oubliée, et l’histoire d’amour de D’Artagnan avec Constance n’aura ici le temps que de rester anecdotique. Heureusement, on retiendra la bonne idée du passage ponctuel en animation traditionnelle pour certains flash-backs ou fantasmes, une spectaculaire scène de combat sur les mats d’un bateau en pleine tempête, et pour les plus âgés, la version karaoké de la chanson du générique de la série qui vient clore en bonus le métrage.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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