CREEP

Créer un film à suspense avec pour fond les couloirs du métro n’a rien de nouveau (Subway, Mimic), mais ce Creep anglais, mélangeant SDF louches, monstre de foire à la X files et fonctionnaires peu zélés, est loin de créer la même tension que l’excellent Kontroll hongrois, présenté à Cannes l’an dernier, et toujours inédit en France. Car ici, point de légèreté, et si les couloirs sont utilisés avec rigueurs et moult contre jours, les réactions des personnages, elles, semblent totalement ridicules.

Le summum est atteint avec l’apparition du mystérieux assassin, et surtout avec les sévices qu’il fait subir à une pauvre SDF, dévoilant au passage le secret, classique, qui sous tend l’ensemble de l’intrigue, si on peut la qualifier comme tel. Entre cris inutiles et poses calculées, le monstre effraye à peine par sa laideur. Et surtout, les agressés ne prennent jamais la peine d’achever celui-ci, même quand ils en ont la possibilité, histoire que le film dure au moins… une heure trente.