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CORRESPONDANCES

Documentaire épistolaire

A Montreuil, des femmes originaires du Mali s'adressent, dans une lettre qu’elles ont écrite, à une personne de leur choix, réelle ou fictive et racontent leurs journées de travail. A Bamako, des femmes s'en inspirent pour répondre ou s’exprimer à travers une lettre filmée...

Porter un autre regard sur ces femmes maliennes intégrées dans notre société, tel est l’un des objectifs fixés par la réalisatrice Laurence Petit-Jouvet, qui avec « Correspondances » signe un documentaire vérité sur ce qu’éprouvent (dans le sens premier du terme, avec épreuve) celles qui ont quitté leur pays natal pour vivre une vie (censée être) meilleure et qui y sont arrivées avec plus ou moins de réussite… surtout moins que plus d’ailleurs.

Variant les profils, les classes sociales, les histoires, la réalisatrice filme une cadre, une employée de ménage, une étudiante… Parlant de leurs difficiles conditions de travail, de leur famille qui leur manque, de la discrimination qu’elles subissent… ces Maliennes vivant en France ont librement écrit une lettre, leur vie, sorte d’exutoire, qui trouve une seconde vie en voyageant jusqu’en Afrique, lieu de leurs origines.

Laurence Petit-Jouvet s’est en effet rendue au Mali et a proposé à des Maliennes de répondre aux missives pour ne pas que ces dernières restent, si j’ose dire, lettres mortes. D’autres témoignages s’invitent alors et la notion de correspondances prend tout d’un coup un autre sens : des liens se tissent entre tous ces destins.

On ressent fortement que le format de la lettre bouleverse ces femmes, à qui on propose de prendre la parole et de s’exprimer en toute liberté. Des tabous sont brisés, des vérités sont énoncées… « Correspondances » en devient un documentaire témoignage poignant sur une réalité de notre société.

Mathieu PayanEnvoyer un message au rédacteur

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