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COPAINS POUR TOUJOURS 2

Un film de Dennis Dugan

Humour en-dessous de la ceinture

Lenny revient habiter dans la ville où il a grandi, espérant offrir une vie plus équilibrée à sa famille. Mais retrouver ses amis ne suffira pas pour cela…

Que dire de cette supposée comédie 7 fois nominée aux Razzie Awards 2014 ? Que le casting est censé relever du meilleur du stand up américain, et que même les actrices étaient prometteuses : peut-être. Que les gags volent plus souvent en-dessous de la ceinture qu'au niveau du cerveau : certainement ! Car entre le pote enrobé qui est devenu le Roi de l'enchaînement entre éternuement-rot et pet (un délice à chaque fois...), les couches du fils du couple black, le pipi coloré dans la piscine, et l'horripilante scène de réparation de la machine à glace au chocolat (vous n'en croirez pas vos yeux !) tout ici dégage une désagréable odeur d'humour pipi-caca.

Capable d'aligner le pire (la navrante famille du vendeur rayon bricolage et ses tics collectifs, la scène d'ouverture avec un cerf à l'intérieur de la maison, le lavage érotique de la voiture, histoire de redonner du piquant au couple...), le scénario disposait pourtant de quelques bonnes idées, qu'un manque patent de développement et une mise en scène à l'emporte pièce achèvent de rendre indigestes. Il en va ainsi des sévices subis par le chauffeur de bus scolaire bourré, des apparitions du gamin analphabète (forcément, attention spoiler, reconnu comme un génie à la fin), ou du personnage de la folle furieuse, encore amoureuse de Lenny depuis la petite école (un personnage clairement sous-exploité).

Seules quelques passages nous arrachent finalement un sourire, comme la scène du cours de gym, avec un Jon Lovitz en homme de ménage vicieux, ou l'apparition du fils inconnu du hippie, plus ressemblant que nature (encore un personnage sous-exploité, oublié au profit des vedettes de premier rang), ou encore les affrontements entre générations, avec notamment les rites virils ridicules de la bande d'étudiants débiles (menés par un Taylor Lautner inattendu). Reste qu'Adam Sandler n'en finit plus de jouer dans des navets.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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