LE CONTEUR DE LA VALLEE DE JAVE

Une idée de départ simplissime, mais ô combien fondatrice : un vieil homme raconte l’histoire de son village qu’il fallait sauver des eaux. Très vite, le film prend cependant une autre tournure, beaucoup plus intéressante que prévu… Nous voici prêts à assister à la naissance d’un village historique, Javé. Et là, c’est le drame, les habitants partent chercher l’écrivain honni du village et les ennuis commencent.

Débute alors un film complètement déstructuré, à l’image des histoires racontées par les natifs du village. Cette folie qui anime les habitants au fil de leur récit, l’histoire un peu folle et tellement peu crédible de Javé, donne un certain charme au film, mais ennuie également assez vite le spectateur. On regrettera franchement cette absence de structure, les sempiternels éclats de voix et engueulades des femmes de Javé, même si le personnage de l’écrivain raté alcoolique, amuse et donne un peu de piquant à l’intrigue.

La volonté sociale de ce film est affirmée, lorsqu’il critique aussi bien l’isolement dans lequel sont laissées les campagnes brésiliennes, comme les méfaits du progrès technologique pour la vie de ces villages. Reste donc une volonté sympathique, une manière originale de raconter l’Histoire (avec un grand H), qui pourrait faire rêver à la fois les scénaristes et les campagnes menacées par le progrès, et qu’on ne peut que saluer. Cependant, l’impression finale est quelque peu décevante du fait des imperfections de la narration…