CONFIDENCE
Arnaques à tiroirs
Ce qui devient agaçant avec ce genre de film où l'arnaqueur raconte ses méfaits de son point de vue, c'est que l'on sait très bien que l'on va se faire avoir, si ce n'est déjà fait, ceci dès la première image. Et c'est le cas ici. Si la description de l'arnaque classique de ce groupe bien rodé, est assez amusante et fluide, le reste du récit s'enlise un peu dans diverses digressions cependant nécessaires à l'intrigue.
Ainsi, le découpage en une multitude de flash-backs liés au récit fait par Burns dans ses derniers instants, s'il brouille les pistes quant à l'identité de son assassin, ne réussit pas à faire transition, et ralenti le rythme. Et le nombre impressionnant de complices en sous mains (flics, douaniers, banquiers...), rend bien peu crédible cette arnaque "avec style".
De plus, l'expression peu impliquée de Rachel Weisz, et le visage passif et décidément trop lisse de Edward Burns, en font de bien piètres cerveaux, vis à vis des codes du genre. Heureusement, Dustin Hoffman est là, et nous terrifie, en donnant corps à un mafieux obsédé, qui veut bien voir deux sœurs baiser entre elles, mais à condition qu'on y croit! Ses principes, aussi ridicules que ses manières, en font un personnage haut en couleurs.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur