Festival Que du feu 2024 encart

COMME LES AUTRES

Un film de Vincent Garenq
 

POUR: Niveau +3

Ils filent le parfait amour… Enfin, presque : Emmanuel veut un enfant et pas Philippe… Pourtant, Emmanuel décide un jour de franchir le pas, au prix de perdre Philippe… Mais comment avoir un enfant quand on est homo ?

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Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

Depuis quelques mois, ce petit film français fait parler de lui, pour sa générosité, son sujet rarement abordé à niveau du « grand public » et l'interprétation d'un certain Lambert Wilson. De ce côté là (des interprètes), rien à redire. Lambert Wilson a en effet rarement été aussi juste, touchant dans sa manière calme d'aborder les rêves essentiels de son personnage, en quête d'un impossible enfant, et dans sa façon de se heurter à des murs. Mais c'est du côté des femmes qu'il faut chercher le meilleur. Pilar López de Ayala (découverte dans l'affligeant « Dans la ville de Sylvia » qui sort sur les écrans ces temps-ci) est remarquable, en mère porteuse, brisée par une affection qui lui est refusée. Et Anne Brochet se montre touchante en meilleure amie jalouse de la volonté de son PD de pote.

Alors qu'est-ce qui cloche me direz-vous ? Le scénario semble plutôt réaliste, même s'il finit par ressembler à un catalogue de solutions pour couple gay en mal d'enfant, notamment dans certains détails comme l'impasse que constitue la rencontre avec un couple de lesbiennes, aussi éloignées dans leur logique que les deux hommes dans la leur. C'est finalement plutôt au niveau de la relation entre les deux hommes, certes séparés un temps, que le bas blesse. Comment trouver crédible en 2008, un couple gay aussi peu démonstratif, même en présence de la famille ou des amis. Ils se touchent à peine, s'embrassent bien une ou deux fois, mais pas un instant on ne croit à leur histoire. Dommage, car ce qui se voudrait un film progressiste, fait finalement penser qu'on fait là un retour aux films du début des années 80, où les homos n'étaient que des potes viriles, quasiment asexués.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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