COLD PREY 3
L’instinct norvégien ?
En Norvège en 1976, les tenanciers d’un hôtel trouvent la mort. Officiellement, leur décès est du à une avalanche alors qu’ils cherchaient leur fils dans la neige. 10 ans plus tard, l’officier de police qui était chargé de l’enquête dépose une bande de jeunes dans les environs de l’hôtel, afin que ceux ci partent en randonnée…
Sortie en DVD et Blu-ray le 5 juillet 2011
Troisième (et espérons dernier) opus d’une série qui ne commençait pas si mal, « Cold Prey 3 » nous fait l’honneur de réaliser le grand chelem : celui de tout ce qu'il ne faut pas faire dans un film d’horreur (et dans la vraie vie non plus) si l’on ne veut pas perdre la vie (et le spectateur). Passons sur une scène d’introduction revenant donner une explication sur les origines du tueur emblématique de la série et installant l’un des rares éléments constructifs du scénario (la pseudo enquête policière), le reste est une accumulation de scènes sans aucun sens, une aberration filmique et un « prenons-le-spectateur-pour-un-con » parfaitement maitrisée !
C’est bien simple, il n’y a quasiment rien à sauver dans « Cold Prey 3 » ! Bien que se passant dans les années 80, on pouvait quand même espérer que cette bande de jeunes ait déjà regardé un film d’horreur ? Et bien sûrement pas ! Ou alors c'est qu'ils sont complètement abrutis ! Mais comment peut on encore faire un tel film de nos jours ? De qui se moque t on ? Notre petite bande est en camping sauvage, bien évidemment deux d’entre eux vont « faire de la sexualité » à 300 mètres de leurs potes en pleine nuit (pour se perdre il n’y a pas mieux) et bien sûr cela ne se terminera pas par un rapport, mais par un meurtre et un kidnapping ! C’est déjà le premier cliché : le sexe annonciateur de la mort, un classique du slasher.
La suite ne rattrape rien : l’un des personnages a apporté comme par hasard un fusil automatique (un duvet étant beaucoup trop conventionnel) et personne ne s’en sert contre le tueur ! Autre grand moment de connerie : alors que nos héros ne sont plus que deux en vie, ils tombent sur une maison abandonnée d’où sort un paysan un peu louche; celui si impose la condition que seule la fille entre dans la maison si ils veulent de l’aide et, accrochez vous, ils acceptent ! Et ce genre de situations et de logique qui nous dépassent se trouve à foison dans « Cold Prey 3 », et encore, je vous épargne la fin qui culmine également à des sommets du n’importe quoi !
Le seul « intérêt » du film est que ce dernier est parfaitement photographié, ce qui rend tout honneur aux magnifiques paysages norvégiens dans lesquels on a instantanément envie de se promener (vu que nous sommes moins débiles que les héros, on ne risque rien).
François ReyEnvoyer un message au rédacteur