LE CŒUR DES HOMMES
Quatre beaux portraits, pour un film chaleureux
Quatre amis, la quarantaine, se comportent chacun différemment avec les femmes. Leur amitié semble vaciller le jour où l’un d’entre eux (Campan) quitte sa femme, après que celle-ci lui ai avoué son infidélité, ne pouvant plus supporter de l’avoir en face de lui…
Pour son premier film, l'ancien directeur (et fondateur) de Studio Magazine, Marc Esposito, nous raconte une de ces histoires de copains, comme elles ont pu marquer l'histoire du cinéma il y a 20 ans (" Les copains d'abord ", " Vincent, François, Paul et les autres… ", " Mes meilleurs copains "…). Et il a eu la chance de réunir autour de lui un casting des plus riches, dont la crédibilité n'est jamais mise à mal.
Le plus âgé (Darmon), entretien une relation avec une jeunette (Zoé Félix, brûlante). Le charcutier (Darroussin, toujours tendre et malicieux), oublie ses séparations dans les bras d'une inconnu, un rien excentrique et possessive. Le cocu (Campan), se désespère et n'arrive pas à regarder sa femme en face. Et le séducteur (Marc Lavoine), s'en donne à cœur joie, alternant entre un planning chargé de maîtresses, et une vie de famille exemplaire, envahie par ses montagnes de mensonges.
Bien sûr, les clichés ne sont pas absents de chacun de ces personnages, masculins comme féminins, mais le plaisir et le charme qui se dégage de l'entreprise, fait vite oublier les quelques blagues grasses et faciles (Monsieur et madame ont un fils…) de Marc Lavoine. Entre portraits croisés et peinture d'un machisme en mal de repère, le fossé entre hommes et femmes apparaît, simple et complexe à la fois, comme la liberté de ce récit.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur