LE COACH
Pignon, version patron
Il faut bien avouer qu'on était un peu inquiets à l'idée de voir le nouveau film du réalisateur de "Pur Week-end", comédie chorale ratée s'il en est. Mais la surprise fut bonne, car Olivier Doran est visiblement plus à l'aise dans la direcvtion d'un duo d'acteurs que pour un ensemble plus large. Le coach démarre par une habile mise en place signifiant rapidement la renommée du coach en question (Richard Berry, impeccable), tout en lançant quelques clin d'oeils aux ratés du PSG, difficile à coacher, ou à une Laure Manaudou qui s'est prêtée au jeu en pleine période d'échec, et qui ici l'emporte.
Une fois le portrait du dresseur dressé, c'est au tour de celui du futur cobaye, un ingénieur sensé être le neveu du patron, et pas très doué pour l'ordre ni pour donner des ordres. Les détails concernant son bureau rappellerons certainement des choses à certains, tout comme son comportemen bonne-pâte avec ses collègues. Devant le coacher sans qu'il le sache Berry s'attaque donc à Jean Paul Rouve, tentant de lui donner des leçons comportementales qui bien sûr échoueront. Les situations de comédie fonctionnent à merveille et la maladresse du personnage, y compris dans les moments intimes ou amoureux est à la fois touchante et bien sentie. On pense donc forcément aux personnages de Francis Veber, et son François Pignon. Le personnage ici à lui aussi un nom en "gnon", mais ça n'est qu'un détail.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur