LES CHRONIQUES DE NOËL
Un père Noël rock ‘n’ roll pour un film qui l’est moins
Sortie le 22 novembre 2018 sur Netflix
Après avoir été animateur de nombreuses productions Disney puis avoir coréalisé l’adaptation ciné de la franchise "Angry Birds", Clay Kaytis fait sa première incursion dans la prise de vues réelle pour un film de Noël produit par Chris Columbus et ses collaborateurs habituels. Malgré le système américain qui considère les producteurs comme les auteurs d’un film, on sent un peu l’arnaque quand l’affiche vend "Les Chroniques de Noël" comme étant le travail des créateurs de "Harry Potter à l’école des sorciers" et de "Maman, j’ai raté l’avion" !
Cette impression est vite vérifiée par une inventivité limitée. Manquant d’ambition, les scénaristes n’ont pas eu l’idée d’exploiter les promesses d’une introduction qui leur aurait pourtant permis de détourner le found footage, genre plus couramment exploité dans le cinéma d’horreur. Au lieu de cela, ils restent sur un schéma basique et tout est bien trop niais ou convenu pour permettre à la magie d’opérer sur la longueur. Kurt Russell attise parfois la flamme dans son interprétation du père Noël, mais il en fait des caisses sur le côté cool et ça finit par devenir lourdingue. Dans la dernière partie, on atteint même le grand gloubi-boulga de n’importe quoi. Pêle-mêle, on assiste au kidnapping de l’ado par des gangsters qui veulent lui voler le contenu du sac du père Noël ; à l’apparition de lutins déglingués qui ressemblent plus à de méchants Gremlins qu’à de sympathiques elfes ; à une reprise de "Santa Claus Is Back in Town" d’Elvis Presley par le Père Noël dans une cellule de prison avec des prostituées comme choristes ; à un inutile suspense final pour révéler l’identité de l’actrice qui interprète la mère Noël. Désolant…
Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur