CHICKEN RUN : LA MENACE NUGGETS
Vive les poules libres !
Après s’être libérées de la ferme dans laquelle elles étaient exploitées, des poules vivent des jours heureux dans un village caché du regard humain. Un jour cependant, une nouvelle menace vient troubler leur tranquillité sous la forme d’une drôle d’usine…
Sortie le 15 décembre 2023 sur Netflix
C’est la suite de "Chicken Run" sorti en 2000, cette joyeuse comédie britannique à hauteur de poules pondeuses, menacées de mort en cas de perte de rendement et déterminées à s’enfuir avant de finir en tourte. On repart ici au moment où nous avions laissées nos chères gallinacées : saines et sauves, vivant paisiblement dans un village caché sur une île inatteignable par les humains. Hélas, cette tranquillité pourrait bien vaciller rapidement à cause des rêves de liberté de Molly, adolescente en quête d’aventure et fille de Ginger, l’héroïne du premier opus. L’ancienne cheffe de la révolte est devenue une maman (poule), prête à tout pour protéger les siens des menaces de l’extérieur, quitte à en oublier ses valeurs… Après la disparition de leur poussin intrépide, papa (Rocky, souvenez-vous), maman et leurs amis partent à sa recherche et se heurtent à une usine de fabrication de nuggets un peu particulière.
C’est donc une histoire de famille pour un public familial : les enfants s’identifieront à l’intrépide Molly quand les parents se verront dans maman et papa poules, deux adultes ayant vécu une vie d’aventure avant de n’aspirer finalement qu’à une existence apaisée loin de leur militantisme de jeunesse. Il aura fallu plus de six ans de fabrication pour produire ce film des célèbres studios Aardman ("Wallace et Gromit", "Shaun le mouton"…) tout en stop motion et marionnettes animées à la main, pour un résultat bluffant de fluidité. On embarque gentiment dans cette aventure qui ne peut pas nous décevoir : c’est rigolo, joliment fait et ça a le mérite de semer la petite graine du végétarisme dans la tête des plus jeunes… Peut-être manque-t-il cependant cette petite flamme fantaisiste du premier opus pour garder en éveil le public adulte auquel cette suite est moins destinée.
Amande DionneEnvoyer un message au rédacteur