C’EST BEAU LA VIE QUAND ON Y PENSE
Une comédie banale quand on y pense
Disons-le tout de suite, sous la pluie de Bretagne Gérard Jugnot n’arrive pas à nous entraîner totalement avec lui dans cette gentille comédie. On est dans une recette déjà-vue : les bons sentiments sont là, tout comme quelques répliques plus ou moins drôles, et quelques séquences d’émotions. Et comme dans un rallye, les checkpoints stéréotypés sont validés dans les temps.
Le long-métrage brasse de nombreuses thématiques : le deuil, la relation père-fils (et du conflit générationnel qui s’en suit), le fait de profiter de la vie et de vivre ses rêves (et surtout de s’en donner les moyens). Mais il le fait de manière simpliste, à travers l’histoire d’un père qui tente de récupérer le temps perdu (celui qu’il ne s’est pas accordé avec son fils) avec le jeune homme qui a subi la greffe du cœur de son fils. Bien évidemment ce garçon n’est pas un modèle et brûle la vie par les deux bouts depuis cette greffe. Et la figure paternelle va tenter de le remettre dans le droit chemin, et dans le même temps va remettre également en question sa propre façon de vivre.
Le casting fait le travail sans en faire plus. L’alchimie est présente entre les deux protagonistes principaux avec quelques passes d’armes verbales assez bien trouvées, mais cela s’arrête là. Le salaud de l’histoire a peu de charisme et ne veux que la R8 Gordini de Gérard Jugnot. Le reste des personnages reste trop peu écrit et manque de consistance, en particulier les rôles féminins. Au final "C’est beau la vie quand on y pense", reste une comédie comme on en a vues d’autres. Dommage, car le point de départ pouvait être intéressant, mais on tombe vite dans une mécanique connue et stéréotypée. Un long métrage qui ne s'avère pas vraiment marquant.
Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur