CENDRES ET SANG
Un récit attendu au possible
Disons-le d’entrée, le passage derrière la caméra de Fanny Ardant est tout bonnement raté. Déjà, on aurait pas espéré une histoire aussi banale : deux clans rivaux et toutes les histoires d’amour, d’honneur et de sang qui en découlent. Mais, on le sait, depuis déjà de nombreuses années, le cinéma a épuisé la quasi-totalité des histoires qu’il pouvait raconter. D’où deux possibilités pour s’en sortir : innover ou réinventer. Fanny Ardant ne fait aucun des deux et nous ennuie dès les premières minutes avec un récit attendu au possible, une mise en scène trop convenue pour empêcher les bâillements, et des dialogues qu’aurait pu écrire un enfant de dix ans.
Et quand ces dialogues sont récités (plutôt qu’interprétés) par des acteurs qui semblent plus rater leur première audition qu'habiter leur rôle, le seul sentiment que l’on peut éprouver est la consternation. Seule Ronit Elkabetz s’en sort et met toutes ses tripes dans ce rôle qui sera le seul à retenir du film. C’est l’exemple type d’une actrice qui sauve son rôle avec honneur mais ne peut pas néanmoins empêcher le film de couler.
Finalement, on se passera d’aller voir ce premier (et dernier, espérons) film de Fanny Ardant pour plutôt la revoir dans ses prochaines prestations, car ne soyons pas méchants envers quelqu’un qui a tant apporté au cinéma français par son talent et son charme : Fanny Ardant, une immense actrice, qui, un jour, a trouvé une caméra et a fait mumuse avec. On pardonne mais faut pas recommencer.
Rémi GeoffroyEnvoyer un message au rédacteurCOMMENTAIRES
Dan
vendredi 8 novembre - 9h57
Je confirme
Consternant