CELLE QUE J'AIME
Raté
Raté malgré un début de film joyeux, qui baigne dans une ambiance de douce folie et qui présente deux personnages attachants : Barbara Schulz en mère jeune et belle, qui croque la vie à pleines dents et Anton Balekdjian, son fils de 8 ans, amoureux de sa maman.
Mais le rêve devient très vite un cauchemar. Malgré un sujet intéressant (l’acceptation difficile d’une nouvelle famille qui se recompose par un enfant qui a vu ses parents qu’il aime se séparer), le résultat est casse-gueule : humour déplacé, personnages dans l’excès, situations grand-guignolesques souvent convenues et qui laissent au mieux indifférent, au pire agacé.
Les personnages restent inactifs (Marc Lavoine), demeurent absents (Gérard Darmon), deviennent poussifs (Barbara Schulz) ou se transforment en vraies tête à claques (Anton Balekdjian). Le monde de Monsieur Chouraqui est parfois beau (belles lumières, jolies pluies d'été), parfois tiède (couple homo trop discret, monde du dessin animé effleuré et cliché), parfois irritant (l’annonce d’un décès, l’œdème de Quincke)… Mais surtout l’éducation faite à cet enfant dépasse l’entendement. Aucune règle, aucun repère ni aucune limite ne sont enseignés à un gosse qui fait sa loi. Même la fin n'arrange rien…!
Ne vous attendez donc pas à un face à face d’anthologie entre les deux meilleurs amis du cinéma français que sont Lavoine et Darmon, leurs scènes en commun ne volent pas haut et le tout manque de crédibilité. Finalement, l’intérêt principal de « Celle que j’aime » est Barbara Schulz, solaire, qui laisse, seule, une empreinte marquante. Le reste s’évapore comme un souvenir dans un songe.
Mathieu PayanEnvoyer un message au rédacteur