CAPITAINE SUPERSLIP
Une sympathique adaptation d’une BD
Deux copains de CM1 s’amusent à créer une bande dessinée autour d’un super héros pas comme les autres : le Capitaine Superslip. Alors que leur proviseur, monsiuer Chonchon les convoque dans son bureau et menace de les mettre dans deux classes différentes, ils l’hypnotisent avec une bague 3D, et le transforment en leur improbable héros…
Nouveau bébé des studios Dreamworks, "Capitaine Superslip" est l'adaptation des livres illustrés de Dav Pilkey, dans lesquels on suit deux élèves turbulents, adeptes de blagues souvent premier degré, qui trouvent le moyen d'hypnotiser leur proviseur, et d’en faire un faux super-héros décérébré se promenant en slip avec pour cape les rideaux de son bureau. Si l’histoire n’est pas d’une folle inventivité côté scénario, avec la lutte contre un professeur, ancien prix Nobel pour avoir inventé un rayon capable d’agrandir ou rapetisser les gens, et qui rêve d’éradiquer le rire de la planète, le film regorge cependant de personnages secondaires barrés plutôt sympathiques (la secrétaire, la femme de ménage amoureuse, le savant fou…).
Très potache, ce film d’animation varie les techniques visuelles pour rendre compte de la créativité des deux écoliers (l’ouverture façon BD, sorte de parodie de Superman, l’animation avec des chaussettes...), et offre quelques beaux moments de comédie (le flash-back hilarant sur leur période de maternelle, le dialogue entre deux cerveaux…). Mais derrière cet improbable film de super-héros foireux, se dessine une ode à la liberté de création artistique, où, au milieu de gags plutôt drôles, on retrouve une critique de la baisse des crédits pour la culture et la faiblesse des revenus des professeurs. Un film clairement anti-morosité ambiante qui sortira cette automne.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur