CAMPING
En vacances j’oublie tout… même ce film
Un chirurgien esthétique très connu part en vacances en Espagne avec sa fille. Après quelques heures de route, ils tombent en panne à quelques mètres d’un camping, où les habitants les accueillent « provisoirement »…
Après les affres de la Jet-Set, Fabien Onteniente nous emmène désormais dans un monde complètement à l’opposé: celui des campeurs. Une idée sympathique au départ, sorte de continuation du célèbre sketch de Franck Dubosc, et de film de vacances potache à l’approche de l’été.
Et pourtant, ici, le film de vacances fait flop. La description du monde du camping est certes fidèle, même parfois trop, mais la beaufitude de ces personnages, la lourdeur de l’humour et les grosses ficelles employées, finissent par lasser. On a bien du mal à sourire dans un film qui ennuie rapidement. Les effets comiques sont très nombreux, mais leur manque de finesse dégoûte plus qu’il n’amuse.
Les personnages non campeurs peinent également à exister. C’est principalement le cas pour celui du médecin, interprété par Gérard Lanvin, dont les excès bourgeois exaspèrent. Son rôle prend alors réellement la forme d’une pièce rapportée, prétexte à faire entrer la caméra dans le camping. Seul le personnage du garagiste fou parvient à nous amuser, et encore… Et le film qui aurait pu, et se voulait être un film choral, devient finalement une sorte de long sketch de Dubosc. Or si celui-ci est talentueux sur scène, il peine réellement à convaincre sur 90min.
Au final, malgré les excès et les défauts de tous ses personnages, Onteniente essaie de nous faire croire que « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », ne parvenant finalement qu’à nous confirmer que son film est ennuyeux au possible.
Rémy MargageEnvoyer un message au rédacteur