Festival Que du feu 2024 encart

BLONDE AMBITION

Un film de Scott Marshall

Navrant

Katie, une jeune provinciale rend visite à son petit ami, Billy, récemment installé à New York. Trouvant la clé devant sa porte, elle décide de rentrer dans son appartement pour lui faire la surprise. Elle se glisse alors dans son lit, et y trouve... une autre femme ! Traumatisée, elle décide de rester quelques temps, chez sa cousine Haley...

Sortie en DVD le 14 juin 2011

Loin d'être aussi inventif ou parodique que « La revanche d'une blonde », « Blonde ambition » charrie cependant nombre de clichés sur la provinciale idiote (elle tente de passer les portes en tourniquet avec son vélo...) et s'offrant au passage une allusion mal venue à Marylin sur sa bouche de métro (« Sept ans de réflexion »). Il faut dire que le rôle sied comme un gant à Jessica Simpson, qui surjoue en permanence, ses meilleures expressions étant ses moues réprobatrices ou son arrêt soudain sur étonnement.

Mais « Blonde ambition » est surtout une histoire de rivalités dans le monde du travail, à des années lumières de « Working Girl » avec Sigourney Weaver, qui avait à l'époque révélé Melanie Griffith. La vice-présidente d'une compagnie s'arrange pour faire virer l'assistante du président et faire engager la belle à sa place, histoire de pouvoir la manipuler (vu qu'elle est blonde). Pour cela nous avons droit à la sempiternelle séance de relooking (longuette), suivie d'un entretien d'embauche bien peu crédible. L'objectif sera ensuite de la faire virer.

Et c'est là que les choses se dégradent franchement, les idées des scénaristes empirant les unes après les autres. Il y a d'abord la fête pour les enfants des patrons et clients, qui dégénère, la belle devant ravaler son projet de château gonflable (intéressant !). Puis, on a droit à l'accueil de clients, qui se trouvent être des prêtres norvégiens, puisqu'elle avait indiqué dans son CV qu'elle parlait la langue. Le tout termine naturellement, histoire de sauver la face, devant une bière, un micro de karaoké en main (captivant !). Finalement, la seule scène vraiment comique du film sera celle de la fin, morceau de bravoure certes habituel, mais qui prend une réelle dimension comique lorsque les amis comédiens de sa cousine se font passer pour des clients.

Bien entendu l'histoire de réussite se double d'une bluette également insipide. D'un point de départ idiot, la chute de la blonde en vélo dans un trou de chantier, résulte une rencontre avec Ben (Luke Wilson), qui deviendra bien entendu l'histoire d'amour centrale. Tout cela sent le déjà vu et ne passionne guère. Et il en va de même de nombre d'éléments du film, jusqu'au personnage secondaire de la grosse secrétaire noire, véritable chien de garde, retord, qui est évacué en quelques scènes. Une pseudo-comédie à éviter, donc.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire