Festival Que du feu 2024 encart

BLENDED

Un film de Frank Coraci

Humour à gros sabots pour un condensé pathétique à peine digne de vidéo-gag

Après un rendez-vous catastrophique, Lauren et Jim sont bien décidés à ne jamais se revoir. Mais c'est sans compter sur le hasard, qui fait qu'ils se croisent dans le même magasin, lui tentant d'acheter des tampons pour sa fille aînée, elle une revue cochonne pour son ado masturbateur...

Que dire de ce genre de comédies américaines ? Que les gros sabots sont au rendez-vous, que l'humour vole au raz du sol, et se situe plus proche des toilettes que d'une pièce à la décoration raffinée. On n'est donc pas vraiment positivement surpris, et même, il faut bien l'avouer, plutôt déçu de tant de clichés sur la famille et les vacances en Afrique, transformée ici en un simple parc d'attraction avec animateurs noirs toujours prêts à pousser la chansonnette, et surtout de retrouvailles entre Drew Barrymore et Adam Sandler aussi tièdes, alors que le souvenir de "Amour et amnésie" restait pourtant plutôt agréable.

Le romantisme version familles décomposée (lui a perdu sa femme et n'arrive pas à passer à autre chose, tâchant de s'occuper vaillamment de ses trois enfants, et elle voit son ex-mari tourner autour du nid, et ses deux garçons se comporter de manière opposée avec le nouveau prétendant...) est assez triste et donnerait presque envie de ne jamais avoir d'enfants. Et ce ne sont pas les mauvaises idées de mise en scène (l'utilisation à répétition de chansons connues pour traduire l'impression ressentie par différents personnages face à une belle femme...) qui relèveront le niveau. Restent le personnage pétillant de la collègue de travail (l'autre « Reine de l'armoire ») et les mouvements de poitrines de la voisine de table sexy : autrement dit, pas grand chose. En bref, une sale impression d'être devant une série de mauvais clips issus de l'émission vidéo-gag (la chute en parapente, la course d'autruche, les maladresses avec la bouffe de la première rencontre) achève de confirmer le manque navrant de toute idée de scénario.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire