BLACK SNAKE
La légende du serpent noir… une grosse blague
Clotaire Sangala revient de Paris sur ses terres natales en Afrique. Cet homme égoïste et séducteur, adepte de la vie facile et sans ambition va pourtant devenir le premier super-héros africain, « Black Snake », protecteur du peuple. À moins qu’il n’utilise ses nouveaux pouvoirs à d’autres fins…
On se rappelle tous du stekch de Thomas N’Gijol, à ses débuts, sur le Superman africain. Et bien il s’avère que la décision d’en faire un long métrage a fait son chemin dans son esprit jusqu’à nous livrer aujourd’hui "Black Snake – La légende du serpent noir". Et si le sketch était lui plutôt efficace et bien pensé, c’est loin d’être le cas pour cette transposition sur grand écran.
Car il faut bien le dire, à part le côté comédie, le film n’a pas grand-chose à proposer en termes d’histoire. Tout est très cliché, depuis la structure même du scénario - reprenant les codes des films de super-héros de type « Origin Story » - , mais qui sont malheureusement aujourd’hui un peu éculées depuis le "Spiderman" de Sam Raimi, jusqu’aux personnages qui sont plus des personnages fonctions qu’autre chose, en passant par les thématiques abordées sur les responsabilités qui vont de paire avec le pouvoir (tout type de pouvoir d’ailleurs) qui nous viennent là encore de notre fidèle serviteur l’araignée.
Si le côté super-héro reste très classique, qu’en est-il de l’aspect comédie du film ? Et bien là encore ce n’est pas tout fait ça. Les blagues sont souvent un peu lourdes et même les meilleures arrachent très difficilement un petit rictus. La faute en incombe à un rythme très soutenu qui ne laisse pas le temps à un blague de faire son effet, en ayant souvent un mauvais timing. Cela dit, l’humour reste bien celui de Thomas N’Gijol et est plutôt bien reflété dans la bande annonce si vous souhaitez vous faire votre propre idée.
Concernant la mise en scène, pas grand-chose à dire. La caméra se contente de filmer l’action, sans plus, sans nous y immerger. On notera juste quelques décors d’Afrique du Sud plutôt beaux et filmés avec une photographie qui rend hommage à leur superbe. Enfin, les acteurs, sans mal jouer, ne crèvent pas l’écran. Seul se démarque Édouard Baer, toujours dans un rôle toujours aussi jouissif.
En somme, un film pas très riche et qu’on oublie vite, malgré une idée de base qui aurait pu être très intéressant si les auteurs ne s’étaient pas contenter d’une simple transposition à l’écran d’un sketch de stand up.
Ray LamajEnvoyer un message au rédacteur