BIGFOOT FAMILY
Aventure écolo
Lorsque Bigfoot, devenu vedette auprès du public et des médias, est alerté par une association écolo qu’une société pétrolière dénommée X-Trakt compte lancer en Alaska des forages « propres », il décide de se rendre d’urgence sur place. Quelques jours plus tard, sa famille apprend sa disparition, et Adam s’embarque alors avec sa mère Shelly, Trapper le raton-laveur et Wilbur l’ours, direction le Grand Nord, afin de retrouver son père…
Après "Bigfoot Junior"(2017), voici donc "Bigfoot Family", découvert au dernier Festival d’Annecy, qui débarque en plein été sur les écrans français. Débutant de manière amusante entre l’explicitation des pouvoirs laissé au fils (Adam) de Bigfoot (don pour la course, ouïe fine, don de guérison, capacité à parler aux animaux), la présentation de la joyeuse clique qui occupe la maison (un ours dans la douche, un raton-laveur dans la cuisine…), et l’exposé délirant de la condition de célébrité du père (merchandising, tournage dans des pubs, emploi d’un agent…), le film se muera ensuite rapidement en une sorte de road-movie (le fils, la mère et quelques animaux se lançant à sa suite dans un vieux camping car), doublé d’un thriller d’espionnage plutôt sympathique.
Commençant ainsi comme une critique de la surmédiatisation, de l’usage des réseaux sociaux et du green-washing (la capacité des entreprises à faire passer pour environnementales des actions ou mesures qui ne le sont qu’en apparence), le film s’affirme ensuite comme le véhicule de messages écolos, faisant des animaux des seconds couteaux souvent amusants (le pivert réveil, l’élan particulièrement chauvin, le raton laveur téméraire…). Revêtant par moments un second degré sympathique (la scène du pop-corn alors que la mère raconte leur rencontre, la caricature des douaniers canadiens et américains…), le film tient le rythme à la fois au niveau rebondissements et gags, adopte par moment des aspects jeu-vidéo efficaces, et possède des personnages attachants. De quoi ravir sans doute enfants comme ados.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur